La colère, dit-on, est mauvaise conseillère. c'est faux. La colère est un état, pas un épidermisme. Si le jugement dernier existe, je voudrais qu'au moment de soupeser mon âme, on me posât cette question: - Qu'as-tu fais de ta colère? Et que je sois capable...
La nuit fait rendre gorge au silence des morts nager dans la vasière entre les barques désossées Ecrire comme on frappe le silex pour faire naître le feu la mer se dilue dans le fleuve qui dépose les armes José Le Moigne 15 août 2008 Inédit
José Le Moigne est Breton de mère martiniquaise; il a passé son enfance dans la région de son père, à Brest. Il a bientôt 48 ans, travaille dans la Protection Judiciaire de la Jeunesse, y étant sous-directeur, et habites Raismes. José Le Moigne et poète,...
Photographie de Alain Le Moigne ( Brest, La Villeneuve, années 50, collection de l'auteur ) Présence totémique à contre sens de l'écluse, elle marche vers la pluie. De l'au-delà des craies elle rassemble en ses mains l'office des marées. Elle est porteuse...
Ah le départ des hirondelles cisaillant les paluds de leurs ailes corsaires Dans les plaines malsaines où l'araire dénonce les affres de la glèbe la pierre se désole de l'errance du soc aux frontières du cri José Le Moigne 8 août 2008 Inédit
Regardera? Ne regardera pas? D'un côté Faust, de l'autre les Pink Floyd....heureusement qu'il n'y avait ni foot, ni vélo, ni même un bon vieux film ! Finalement j'ai opté pour Faust et je ne le regrette pas. Beauté de la musique de Gounod, chanteurs merveilleux...
Accrochée aux étoiles la laitance du fleuve entre les hautes herbes où niche la bête longue Ils ont pris au lasso les ramures du cerf et tué le totem et ce rien que j'étais ce renégat aux multiples parures s'est figé à jamais dans l'encre des plumiers...
Voilà, je suis de retour en Belgique. j'ai retrouvé mon bureau, mes livres, mes manuscrits en cours qui sont un peu en cale sèche ou plus exactement, en bassin de radoub. Je ne parlerais pas de Brest 2008; grandiose comme il se doit, ni de la rade peuplée...
Nous vieillirons sanglés dans nos sanglots et dans nos certitudes Nous aurons dans nos mains des proses suicidaires et des printemps inexploités Nous serons tout nous serons rien quand nous mettrons nos pas dans les pas de l'ankou José Le Moigne Morlaix...